Making a Murderer
Le crime était presque parfait
18 années passées derrière les barreaux pour un viol qu’il n’a pas commis. Et puis, deux ans plus tard, une nouvelle accusation pour meurtre.
C’est l’histoire, terriblement vraie, de Steven Avery, citoyen américain dont les tourments font l’objet d’une série documentaire captivante.
Il a fallu 10 ans aux deux réalisatrices, Laura Ricciardi et Moira Demos, pour finir de documenter l’un des plus gros acharnements judiciaires de ces dernières années. Les images d’archive se mêlent aux enregistrements téléphoniques et aux interviews des différents protagonistes, nous laissant en haleine pendant pas moins de 10 heures.
La série s’ouvre sur une scène de joie, joie immense puisque Steven Avery retrouve les siens après de longues années d’emprisonnement - 18 au total. Une analyse ADN l’a enfin innocenté, grâce à des avancées technologiques notoires dans le domaine. Mais la descente aux enfers est loin de s’achever ici. Car on ne plaisante pas avec la “justice” américaine. Et surtout, on ne se lance pas dans un procès contre la “justice” américaine. C’est ce qu’a appris Steven Avery, trop tard. En effet, quelques semaines à peine après avoir demandé réparation aux autorités de son comté, trois chefs d’accusation lui sont incombés : meurtre, mutilation de corps, détention illégale d’arme à feu. Et c’est reparti. L’affaire prend parfois presque des airs de caméra cachée, entre falsifications de preuves, faux témoignages et plaidoiries débordantes de mauvaise foi… Et pourtant, tout est bien réel, et c’est le destin d’un homme, et de sa famille qui se joue ici. C’est une affaire qui énerve, qui attriste, qui déchaîne les passions. On a envie de se lever, de crier, de leur dire qu’ils font fausse route. Ou pas.
Mieux qu’un polar, aussi haletant qu’un thriller, cette enquête sur les failles judiciaires du système américain nous laisse encore sans voix.
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